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Accordeur de piano

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  • Classé sous

    Champ: 500000 - Pratiques techniques
    Type de pratique: 540000 - Arts et métiers
    Classification: 543000 - Métal
    Stade de patrimoine: En devenir
    Nom(s): Simon Tremblay
    Rôle(s): Accordeur
    Type de patrimoine: Artisanal, Musical

    Intérêt patrimonial

    Simon Tremblay a appris le métier d'accordeur de piano en travaillant avec un mentor, Marcel Lapointe. La transmission du savoir faire de Marcel c'est fait directement, par la pratique du métier. Accordeur de piano est un savoir faire rare où la relève est peu présente, mais qui reste vivant et nécessaire. 

     

    Description de la forme d'expression

    Lorsque Simon arrive chez un client, il amène avec lui sa valise de travail. Elle contient tout ce qu’un accordeur doit avoir pour accorder ou effectuer des réglages sur l’instrument. Ses outils de base sont : une clé d’accord, une flûte de tempérament, des tournevis, des pointes en feutre, une pince à corde (paps mute) pour isoler les cordes lors de l’accordage. Simon commence tout d’abord à inspecter le piano et enlève les panneaux qui protègent les cordes de l’instrument.

    Il y a deux façons de commencer un accordage : à l’oreille, avec le la note « la » de référence ou avec un programme informatique qui offre un niveau de précision plus élevé. Les programmes informatiques aident beaucoup au travail de l’accordeur. Le programme que Simon utilise s’appelle :Reborn see back tuner. Il analyse toutes les particularités du piano le programme aide à optimiser le temps de l’accordeur, puisque le programme aide à ce que le piano reste stable plus vite, opération qui est impossible à faire à l’oreille. Le programme peut aussi être utilisé pour personnaliser l’accordage du piano. Il faut toujours contre-vérifier le programme puisqu’il n’est pas infaillible. 

    Simon rentre les données musicales dans son ordinateur de poche avant de commencer le travail manuel.

     

    Simon fait différents accords pour commencer. Il faut aller vraiment vite pour pouvoir faire un premier « défrichage » du piano. L’important c’est que les quintes et les quartes soient assez semblables dans un premier temps. Explication générale sur le début de l’accordage.

    L’accordage de piano ne se faisait pas comme aujourd’hui. Ils n’utilisaient pas le tempérament égal pour l’accord. Ils privilégiaient des tonalités beaucoup plus caractérisées des accords pour faire « sentir » la musique. Aujourd’hui, le tempérament égal est utilisé puisqu’il est plus standard. Cela permet de toucher à un répertoire plus large. Simon adapte toujours son travail en fonction de l’instrument et de ce que son client lui demande. Si le client a des requêtes spécifiques, cela demande de la part de l’accordeur un gros travail de recherche historique sur les instruments.

    Simon effectue un premier accordage rapide, à l’aide de sa clé d’accord. Il passe rapidement sur toutes les cordes pour faire un premier défrichage de son. Travailler rapidement, une première fois empêche le piano de trop bouger et de désaccorder les cordes. Simon repasse encore pour affiner le son et pour être certain que les cordes ne bougent plus. Son programme informatique l’aide à trouver le bon ton et la bonne vitesse pour que les accords soient agréables à l’oreille. Si Simon accordait tout d’un coup, les cordes pourraient bouger et le piano sera juste moins longtemps. L’accordeur repasse alors une dernière fois pour s’assurer que les cordes n’ont pas bougé.

    Pour qu’un piano reste le plus juste possible, il ne faut pas que le piano soit en contact avec des écarts de température. La variation d’humidité est la principale cause de désaccord d’un piano. C’est pourquoi il n’est pas recommandé de faire accorder son piano l’été puisque le travail va être à recommencer à l’hiver. Ainsi, lorsque Simon accorde un piano de concert, il demande toujours que  les lumières soient allumées pour que le piano ne se désaccorde pas durant le concert.

     

    Apprentissage et transmission

    Simon Tremblay a appris le métier d’accordeur de piano avec différents mentors. Martial Bourdeau l’a engagé pour travailler dans son atelier de restauration d’instrument. Quelques années plus tard, Martial le réfère à un autre homme, Marcel Lapointe, qui est accordeur de piano. C’est avec lui que Simon s’initie au métier. Simon est probablement le plus jeune accordeur de piano de la région de Québec. La relève n’est pas encore forte dans la région, mais il n’est pas rare qu’un musicien plus âgé s’intéresse au métier d’accordeur plus tard dans sa carrière.

    Certaines écoles en Ontario et aux États-Unis offrent une formation d’accordeur, mais Simon trouve qu’une formation en « compagnonnage » est plus stimulante, puisque moins théorique. L’élève apprend directement de son professeur et il est plus vite confronté aux difficultés du métier. Il existe également des congrès d’accordeurs de piano. Les pratiquants se rencontrent une fois tous les quatre ans et cela permet aux nouveaux accordeurs de rencontrer ses pairs. Il peut également passer une série d’examens. S’il réussit ces évaluations, l’accordeur pourra obtenir un diplôme d’accordeur de piano. 

     

    Historique général

    Simon Tremblay, un jeune accordeur de piano de 25 ans, exerce le métier depuis quelques années déjà. Depuis toujours, Simon a été porté sur le travail manuel. Vers ses 15 ans, Simon décide d’accorder lui-même le piano familial. Sa tentative est un échec, mais cette aventure lui permet de rencontrer Isabelle Gagnon, une accordeuse de piano. Voyant que Simon était intéressé par ce qu’elle faisait, elle le met en contact avec Martial Bourdeau qui le prend comme apprenti dans son atelier à temps partiel. Quelques années plus tard, Simon rencontre Marcel Lapointe qui l’initie à l’accordage de piano. Il s’exerce sur de vieux pianos et sur celui de ses parents. Selon Simon, les aptitudes pour être un bon accordeur sont : avoir deux bonnes oreilles en santé, travailler rapidement, mais minutieusement. Être musicien est un bon avantage puisque l’oreille est déjà formée au son. L’accordeur, d’après Simon Tremblay, doit s’investir personnellement dans la pratique du métier. Il faut avoir une véritable passion pour l’instrument et bien le comprendre. Simon ne doit pas seulement accorder le piano, mais il doit être capable de voir s’il y a des problèmes dans le mécanisme.

    Depuis, Simon a fini ses études au conservatoire de musique de Québec et travail en même temps comme accordeur.

     

    Sources

    Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs: Jean-Sébastien Laliberté et Laurence Audette-Lagueux
    Date d'entrevue: 30 novembre 2010
    Nom de l'indexeur ou des indexeurs: Jean-Sébastien Laliberté

    Localisation

    Région: Capitale-Nationale
    MRC: Capitale-Nationale
    Municipalité: Québec