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Intérêt patrimonial
Anne-Marie Aubin diffuse et met en valeur des contes en les racontant lors de différents événements au Québec et ailleurs. Elle transmet à son public son répertoire et son intérêt pour ce type de récits. Cette passion provient de son père, son grand-père et son arrière-grand-père, eux-mêmes conteurs.
Description de la pratique, du savoir ou du savoir-faire
Anne-Marie Aubin conte depuis une trentaine d'années. Son répertoire provient de la recherche de contes traditionnels qu'elle adapte à ses valeurs et à ce qu'elle veut véhiculer. Cela peut être des modèles anciens, médiévaux, traditionnels et les contes qu'elle a connus dans le cadre de sa maîtrise portant sur l'évolution des fées dans le conte ou de son doctorat sur les premières femmes conteuses. Enseignante en littérature au Cégep de Saint-Hyacinthe, elle intègre le conte à ses cours depuis 1986. À ses débuts, elle a invité Michel Faubert, Jocelyn Bérubé, Marc Laberge et bien d'autres. Anne-Marie Aubin conte dans les CLSC et les services de garde auprès d’un public de tout âge : à partir de trois mois avec les sons, les rythmes, la poésie, la comptine, le conte. Elle utilise parfois des accessoires comme des marionnettes, surtout avec les enfants, et à l'occasion quelques objets avec les adultes, mais elle se concentre plutôt sur la parole. À l’occasion, elle chante et a recourt à des instruments de musique. Elle prend part à différents événements en lien avec le conte. Elle a créé un spectacle qui s'appelle Les femmes qui comptent, afin de faire connaître les femmes conteuses dans l'histoire du Québec. Elle a participé au festival Contes en folie en Corse, en délégation avec Jocelyn Bérubé, Sylvain Rivière, Nadine Walsh et Bob Bourdon. Pour la cinquième année, à partir de septembre 2008, elle organise avec François Grisé du Bilboquet des soirées de contes une fois par mois (le troisième vendredi du mois). C'est l'occasion d'inviter des conteurs du monde entier et de laisser la tribune en première partie aux plus jeunes. Depuis environ huit ans, elle organise avec Kiss Vanderheyden, un conteur hollandais, des soirées de contes en nature, à la montagne Saint-Hilaire, le vendredi avant l'Halloween. Les conteurs s’installent près d’un feu dans la montagne pour raconter. C'est un parcours qui dure environ deux heures. Elle a participé à la Grande Nuit du conte international de Montréal en direct à Radio-Canada et au Festival international du conte des Îles-de-la-Madeleine à trois reprises.
Apprentissage et transmission
Son père lui racontait des histoires de peur le soir. Son grand-père paternel, Josaphat Aubin, était contrôleur de tramway. Il allait dans le dernier wagon et qu'il contait. Des contes de son arrière grand-père, Moïse Aubin, ont été répertoriés comme conteur à l'Assomption. Comme il s'agit d'une tradition d'hommes, son père ne voulait pas lui transmettre sa pratique. Elle se dit conteuse depuis tout récemment. Elle se voyait plutôt comme une animatrice et auteure qui donnait le goût de lire. Elle sillonne la province depuis 28 ans pour apprendre le conte aux élèves du primaire et de IIIe secondaire dans le cadre du programme « Artistes à l'école » (île d'Anticosti, Sept-Îles, Beauce, Côte-Nord, Chibougamau, etc.). Apprendre à conter n'est pas possible, il faut y avoir de l'intérêt. Ce n'est pas un art de performance et d'interprétation, tel le théâtre, mais de communication. Les enfants sont un très bon public, elle aime pratiquer ses créations devant un public attentif et transmettre ses contes aux enfants. Lors de ses formations, la respiration, les différentes parties du conte et l'écriture sont abordées.
Historique général
Anne-Marie Aubin est née en 1956 à Saint-Jean-sur-Richelieu. Elle habite Saint-Hyacinthe depuis 1982 et possède un gîte littéraire, La petite Fadette, depuis 1998. Elle détient une maîtrise et un doctorat en littérature où elle a abordé la pratique langagière de conter. Elle conte dans différents événements et auprès des jeunes depuis l’âge de 22 ans.